20. Est-ce que vos lectures influencent votre manière d’écrire ?
Oui, mais pas forcément avec une corrélation directe (souvenirs de socio, désolée) entre le texte que je lis et celui que j’écris. En fait mes lectures m’influencent surtout au sens où un vrai bon livre va réveiller mon envie d’écrire, et un très mauvais… réveillera mon envie d’écrire en me rappelant que je peux faire mieux que ça. Après, il m’arrive de subir un effet « caméléon », c’est à dire que si je lis sur une longue période un même auteur, je réalise avoir attrapé ça et là quelques unes de ses propriétés stylistiques. Comme j’ai tendance à enchainer des livres très différents je ne l’ai pas constaté depuis un moment, mais en préventive, peut-être qu’il serait bon de reformater mon cerveau par la lecture d’un bouquin sans aucun style ?
21. Êtes-vous du genre à partir d’une idée, écrire, et prévoir le scénario en chemin, ou à tout planifier avant de commencer l’écriture, même si par la suite vous devez dévier de votre synopsis ?
Ben ça dépend (oui encore.) Le fait d’écrire une histoire peut partir de beaucoup de choses différentes : un concept, un personnage, une envie d’explorer telle thématique ou même juste de ‘voyager’ à tel endroit. Selon ce qui est à l’origine d’un livre, il aura ou non un plan, et un plan plus ou moins détaillé. Le premier jet de mes romans étant écrit lors du Nanowrimo, en général, il peut bien y avoir plan ça partira de toute façon à coté. Mais même dans l’absolu, mes synopsis ne sont jamais détaillés de façon complète. Je veux dire, si on sait exactement comment va se dérouler chaque chapître avant même de démarrer l’écriture, on perd, ou plutôt je perds pour ma part un des principaux plaisirs de l’écriture. J’aurais d’ailleurs plus l’impression de transcrire que d’écrire. J’ai besoin d’être surprise, d’avoir des épiphanies en cours de route. Le processus d’imagination, de création / genèse est mon préféré, s’il peut durer tout au long, c’est aussi bien ! Bon même si tout ça c’est une autre façon de redire que je suis bordélique et surtout capable de me perdre même si c’est moi qui dessine la carte.
22. L’endroit le plus insolite où vous avez eu une idée géniale qu’il vous était impossible de noter ?
Tout au bord d’une falaise irlandaise.
23. Lorsque vous écrivez, revenez-vous sur vos phrases pour les corriger au fur et à mesure, ou êtes-vous plutôt du genre à ne pas revenir en arrière tant que l’inspiration est là ?
Hmmgnnnn ça dépend… pas tant que ça pour une fois. J’ai parfois besoin que tout ce qui précède soit propre et satisfaisant pour avancer, inspiration ou pas ! Après tout chaque phrase tend à dépendre de la précédente, donc il faut qu’au moins la structure et le vocabulaire soient bons pour éviter les répétitions. Pour l’intrigue, si une incohérence se crée il me faut aussi revenir en arrière pour modifier l’histoire. Quant aux fautes de frappe ou de grammaire, si je les vois je prends forcément le temps de les corriger. A l’inverse de Loj (pour une fois !) la création de l’histoire et l’écriture elle-même sont pour moi un seul et même processus, tant la seconde dépendra de la première. Les deux sont trop liées pour que je puisse réellement travailler l’une sans modifier l’autre.