Tic, tac

03 20 80 33 …

Ce que je saisis ici, à 3 heures du matin, exactement huit ans après son décès, c’est le numéro de ma grand-mère. Je ne le tape pas de mémoire parce qu’en vérité il est toujours dans celle de mon téléphone. Logé dans la puce et non dans l’appareil, il a survécu aux changements de modèles, aux années, au temps qui passe. Je ne l’ai jamais recomposé, appelé, je me doute bien qu’il ne donnera pas sur sa voix, même enregistrée sur un répondeur, qu’il aboutira juste dans le vide, à un timbre désincarné m’expliquant que ce numéro n’est plus en service, à une preuve que si si.
Le temps passe. Les choses disparaissent, les gens aussi.

Ce soir je me suis engueulée avec une amie (proche, très proche, sinon c’est pas drôle.) Ou plutôt, soyons honnêtes, j’ai engueulé une amie. On parlait de ça, de la mort, du temps, des gens qui partent trop tôt (tous non ?) et alors qu’elle exprimait son avis, je me suis juste mise en rogne en affirmant purement et simplement qu’il était stupide (oui quand je me décide à être bornée et nulle, je le fais bien, je me donne à fond.) Je n’expliquerai pas en quoi consistaient nos opinions divergentes, ce n’est pas là où je veux en venir. Dans le principe, sachez juste que j’ai été un peu franchement lamentable et ce que vos avis rejoignent le mien ou non.

Pour rien ne monde il ne peut servir d’excuse, mais demeure qu’il y a un contexte. Aujourd’hui plus qu’un autre jour, ou plutôt plus qu’une autre nuit, je peine à être objective, à réfléchir à ce sujet. Ce n’est pas ma raison qui parlait hier soir. Trop de souvenirs et de non-souvenirs court-court-circuitant mon réseau neuronal et se déversant en mots malheureux au bord de mes lèvres. Conséquence d’avoir enterré trop de gens de mon âge, pour l’âge que j’ai. Mais si, quelques heures plus tard, dans la pénombre de l’appartement à peine percée du rétro-éclairage de cet ordinateur, je mobilise ce qui fait moi par-delà une réaction émotionnelle, épidermique, je réalise…

Je réalise que ce qui rend le truc encore plus bête, c’est que l’avis en question, en vérité, l’avis que défendait cette amie, je ne fais pas que le respecter.
Je le partage.
Parce qu’il reste une part de moi, un morceau au centre, au cœur en somme, qui n’a pas été abimé par ça, par les copains emportés à 24 ans par le cancer, les oncles tués sans raison par des jeunes de moins de 24 ans, par la mort de ma grand-mère qui n’avait rien à voir avec son âge, avec le passage du temps et la fin naturelle des histoires. Je le sais d’autant plus que ce qui l’a emportée m’aura frappée à mon tour quelques sept mois plus tard.  Et aura épargné, comme le reste, ce morceau de cœur qui partage cet avis, y croit de toutes ses forces, emmerde le concept de temps et y chosisirra toujours le bonheur, comme elle le répétait publiquement il n’y a pas un mois.

Alors si mon amie passe dans les parages à l’occasion, qu’elle sache que je lui présente mes excuses. Et qu’elle sache que le temps a le sens de l’humour, car la preuve de ma bonne foi est déjà depuis plusieurs semaines au pied de son canapé, dans un tas de feuilles qui pèse lourd, au propre pour les autres, au figuré aussi pour moi. Un tas de feuille où vivent des gens, et où l’un d’entre eux commence avec le point de vue que je défendais mal hier, pour finir avec le sien.
Un tas de feuille rédigée par la bonne partie de moi, celle qui n’est pas abimée.

Et qui aujourd’hui se demande si elle fera un nouveau pas en avant.
Se demande si elle n’effacerait pas ce numéro de téléphone.

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Doctor Who? Moffat, Doctor Moffat.

Bon déjà, histoire de ne pas me faire lapider au Comic-con… /!\
Si vous lisez entre les lignes, l’article qui suit dévoile les moments clefs de la non-intrigue de la saison 6 de Doctor Who

Je parlais il n’y a pas si longtemps – des plombes en fait, faute de main – des différentes composantes derrière la notion d’écriture et du fait qu’on ne pouvait pas forcément être bon en tout. Je citais notamment un certain Steven Moffat, scénariste de génie s’il en est pour la télévision, et dernier showrunner en date de Doctor Who. Qui prouvait bien à mon sens que ces deux métiers ne font pas appels aux mêmes outils.

Après une saison 5 m’ayant très moyennement emballée, j’espérais voir la saison 6 de cette épique série spatio-temporelle me donner tort (ou me faire changer d’avis, puisque je ne prétends pas exprimer de vérité objective sur la façon d’écrire une série) quant à la gestion du long terme par Moffat.

… raté.

Mon visionnage de cette première moitié pré-césure fut assez paradoxal : si j’ai chaque semaine attendu l’épisode suivant avec une impatience et un enthousiasme qui m’ont manqués en cette année télévisuelle, je n’ai jamais pris – à une exception près – un immense plaisir à regarder les épisodes en eux mêmes.
Russel T. Davis avait ses défauts. entre autres, Il était incapable de faire une fin posée et il ramenait parfois des personnages pour le simple plaisir de réunir des figurines sans leur donner d’utilité (hein Martha ?). Ses saisons n’étaient sans doute pas toujours les plus fines de la mythologie du Doctor, mais elles étaient chargées en émotionnel, en coups de théâtre, en fous-rire, en drames, en somme elles vous faisaient faire le grand huit en tant que spectateur, ne sachant jamais trop quoi l’on vous servirait la semaine prochaine. Et au sein de ces 4 saisons, on doit indéniablement parmi les plus beaux et prenants épisodes à Steven Moffat.

Moffat est un excellent scénariste, capable de vous faire vibrer pour un personnage qui ne sera pas exposé plus de 40 minutes (Mme de Pompadour, Sally Sparrow) de ficeler une intrigue complexe et de haute tenue (The Empty Child, Blink) et de créer des décors et des créatures incroyables (les anges pleureurs, la bibliothèque). Le travail de ce bonhomme exsude l’intelligence, la précision, l’amour de son métier.

Alors pourquoi je n’arrive pas à l’aimer en tant que showrunner ?

D’abord pour une raison technique : parce que selon moi, il gère la totalité de ses saisons comme… un scénariste. Et que si se sont ontologiquement deux métiers différents, c’est peut-être pour une bonne raison.

Hum ? Étayer mon propos ? C’est un blog pas une dissert’ non ?

Bon, tentons. Il y a par exemple la gestion des arcs narratifs principaux des saisons, étirés de façon artificielle et répétitive. J’ai le sentiment que si un épisode en lui-même ne se rapportait pas directement aux fils rouges de Moffat, il n’était pas traité comme les autres et faisait un peu office de faire-valoir / remplissage… et était le moins organiquement du monde rattaché à la trame par 10 royales secondes nous montrant la geôlière borne. L’intérêt de revoir toutes les semaines le Docteur vérifier son scanner m’échappe aussi, si ce n’est de préparer nos ptits cerveaux faiblards aux coups de théâtre…

Le fait est que les saisons 5 et 6 (soit l’ère Moffatt) apparaissent comme un grand puzzle dont on ne verra l’image d’ensemble qu’à la toute fin. Sauf que tout à préparer ses fils et à assembler ses pièces, l’auteur semble miser essentiellement sur une résolution ‘mind-blowing’ en oubliant de nous faire profiter du voyage. Écrire une nouvelle ou un épisode « à chute » est un exercice et un rendu sympathique. J’ai souvenir de cet épisode d’Angel (Awakening) que j’ai trouvé confondant de bêtise jusqu’à ses toutes dernières secondes, une chute qui jetait un éclairage nouveau sur tout ce qui précédait. A échelle de 40 minutes, le procédé se tente.

Mais si une histoire inscrite dans la longueur ne prend son sens que par la chute, à mon humble avis elle rate son coup. Imaginez subir 300 pages ou 2 saisons uniquement dans l’attente de l’explication, sans être plus que ça investi émotionnellement, ou sans avoir l’impression que l’auteur développe un propos sur le monde qu’il décrit… C’est l’impression que me laisse cette nouvelle ère. Tout est centré sur l’énigme et très rarement j’ai l’impression qu’au fond, l’époque ou le lieu visité ait une réelle importance, qu’on y porte un quelconque regard… On est dans de la mécanique narrative bien huilée mais au service de son mystère plus que de thématiques (toutes très très vite survolées…) ou de personnages.

Ces derniers subissent aussi un traitement qui à mon sens, nuit à l’identification qu’on peut y avoir. Passons sur le Docteur pour surtout parler ici des compagnons.

On pouvait toutes être Rose, Martha ou Donna. Pas parce que l’une était secrétaire ou l’autre vendeuse mais parce que le Docteur les rencontrait au gré du hasard, et non du Destin. Le problème avec Amy, c’est que tout est écrit. Elle ne s’accomplit pas grâce au Docteur, c’est parce qu’elle est déjà particulière qu’il la rencontre, et parce qu’elle était depuis un moment part essentielle de sa ligne temporelle (rétroactivement, depuis la saison 4) qu’elle croise le Docteur. La faille dans son mur, les souvenirs avalés, et bien sûr sa progéniture (que ceux qui n’ont pas vu venir ce coup-là depuis au moins le 6×01 me jettent la première fausse pierre en flesh – ça fera moins mal). Et à partir du moment où elle devait forcément croiser le Docteur, l’impact de leur companionship est un peu amoindri à mes yeux. Amy n’est pas vous ou moi, un être humain parmi 6 milliards qui gagne à la loterie en étant choisie pour grimper dans le Tardis. Elle a plus ou moins toujours été chez elle dans le Tardis. Sans compter que tout tourne toujours autour d’elle ou du Docteur (la faille, la Pandora Box, le bébé), les personnages secondaires (autrefois si savoureux) apparaissant en contraste comme des faire-valoir, de purs outils narratifs à L’Odyssée d’Amy et du Docteur. Je n’ai pas tant de reproche à faire au personnage qu’à son traitement. Elle ne gagne pas ses galons de compagne, le paradoxe temporel les lui donne d’entrée de jeu (dans ma tête j’appelle ça le « syndrome Sliders », mais j’y reviendrai une autre fois).

La gestion des dits paradoxes soulèvent d’ailleurs un autre problème : le Docteur n’était pas censé pouvoir croiser sa propre ligne temporelle. En annulant cette règle, on créé un précédent qui peut prêter à toutes les facilités scénaristiques imaginables, et surtout, on affaiblit les enjeux de manière considérable. Une liberté prise assez symptomatique de la seconde raison qui me fait prendre nettement moins de plaisir devant cette nouvelle ère de Who…

Une raison qui tient pour le coup plus du ressenti, mais un ressenti qui se densifie épisode après épisode. Celui que Moffat écrit ici sa série, et non pas la nouvelle saison d’une œuvre pré-existante. Plus je regarde, plus j’ai l’impression qu’il regrette, finalement, de ne pas avoir eu lui l’idée simple et géniale à l’origine de Doctor Who, et qu’il se créé donc sa propre version. Son Docteur (pas toujours ultra cohérent avec ce qu’il est advenu de Ten), son Tardis, ses règles du voyage dans le temps… ses personnages. C’est la première fois qu’on passe d’une saison à l’autre sans changement de casting, et ça n’est sans doute pas un hasard.

Le fait même de ne rien vouloir intégrer de la mythologie RTD (tout en ressortant ses propres créations du placard, pas toujours pour leur bien d’ailleurs) est aussi absurde qu’arrogant. Non seulement Moffat impose son style comme unique directive valable à une série aux multiples décennies d’existence, mais sa personnalité (ou ce qu’il en transparait) déteint sur le Docteur lui-même. Car à bien y regarder, ce dernier aussi s’est fait ces derniers temps tout en effets d’annonces et de manches, préférant garder pour lui le gros de l’information pour mettre en scène un final fracassant, au détriment du bien-être émotionnel de ses compagnons (ç’aurait été sympa de préparer un peu plus Amy au choc psychologique de réintégrer son véritable corps, par exemple). Le Docteur sait tout mieux que tout le monde et rien ne semble lui être plus plaisant que de nous le démontrer. Comme, donc, toute narration structurée pour servir une chute, on y perd en attachement.

Alors je pourrais encore développer sur des pages et des pages, mais puisque le temps semble toujours manquer,  cher M. Moffat :

J’attends avec impatience de vous redécouvrir sur une œuvre originale, où tout vous appartiendra d’entrée de jeu, où vous ne chercherez pas sans cesse à nous rappeler que vous êtes le plus intelligent du lot, pour donner dans le plus sincère.

Et je dois l’avouer, je ne serais peut-être pas mécontente de voir s’y greffer un autre génie en puissance qui décidera des années plus tard qu’il vaut mieux que tous ceux qui l’ont précédés pour écrire la suite d’une œuvre. Par plaisir de vous voir lui dire, une main bienveillante sur l’épaule, « ah, ne fais pas la même bêtise que moi. »

J’ai certes depuis un moment la désagréable impression de regarder des fanfics plus que des épisodes. Mais bien sûr que j’aime toujours Doctor Who. Que vous m’apparaissez toujours comme un plumiste de talent, un esprit aiguisé, un cerveau brillant et sans doute plus important que tout dans ce métier, un homme qui exerce avec plaisir.

Si ce plaisir pouvait juste se faire un peu moins égoïste, j’ose imaginer ici et maintenant que je ne serais peut-être pas la seule à vous en être reconnaissante. Votre esprit est intéressant, plaisant à visiter, mais j’appréciais que le Docteur de RTD nous emmène voyager partout, et pas uniquement dans la tête de son auteur.

Parce que dans la mienne, c’est un peu le propre de la fiction que  d’ouvrir d’autres portes, sur d’autres perspectives.
Y compris pour celui qui tient le stylo.

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Retour sur les derniers jours

… à savoir Jours 30 et 31.

Je me demande à quel point le hasard joue dans le fait qu’avoir été physiquement bloquée pour écrire ait commencé alors que j’atteignais la question qui m’est la plus pénible. Car oui au fait, mes excuses aux quelques visiteurs de cette page (s’ils n’ont pas tous désertés), le silence de ces semaines passées n’est pas du à un manque d’inspiration (qui tend plutôt à me harceler) mais à une impossibilité de toucher un clavier sans qu’en suive une douleur faisant envisager l’amputation de mes mains comme une agréable alternative. Pour le dire simplement, le travail m’a outre le moral brisé deux poignets, et après inventaire il se trouve que je n’en avais justement que deux (la vie est mal faite).

A défaut du repos nécessaire, moyennant quelques opiacés et une méthode de relaxation ancestrale à base d’alcool d’abnégation et d’élévation spirituelle (aussi appelée penser à autre chose) me revoilà à peu près capable de reprendre la plume à touches. Mais pas plus de répondre à la question 30, finalement…


30. Quel a été votre premier texte abouti ?

J’ai essayé, sincèrement, au prix de douloureuses relectures. Je n’ai même pas cherché coté Fanfics, toutes assez naïves dans mon souvenir, de même que je n’ai pas tenté de jeter un oeil à ma toute première websérie dont les défauts me sautent au visage toutes griffes dehors chaque fois que je veux rouvrir une page. J’ai songé à un pilote de websérie qui avait récolté aussi bien la note maximale que minimale, en me disant que ça prouvait au moins qu’il n’était pas consensuel… A un autre qui m’avait valu le commentaire le plus porteur à ce jour (merci Keina) et donné la motivation de vraiment tenter ma chance dans l’écriture comme métier, et surtout à un texte partagé avec trois autres plumes avec qui écrire me manque plus que je ne l’aurais imaginé… Mais à relire rien ne me paraissait abouti, au sens propre : j’aurais bien réécrit dix mille phrases, ai rougi devant la moitié, du me retenir de brûler le tout (ce fut facile en fait, de me retenir, l’avantage de conserver ses textes sur ordinateur.

C’est pourquoi je vais tricher et vous dire que mon premier texte abouti, c’est tout simplement celui qui a été publié par une maison d’édition. Pas parce qu’il est sans défaut, pas parce qu’il est bien écrit, mais parce qu’il est imprimé, posé sur un livre, qu’il existe en dehors de moi et de mon disque dur, qu’il est parti mener sa vie ailleurs et que je ne peux donc plus y revenir, plus vraiment, qu’il est derrière moi en somme, et que je peux passer à d’autres.

31. Qu’écrivez-vous en ce moment ? (c’est la même question que la 01, mais votre réponse est peut-être différente…)

Des surprises.

Ma façon à moi de sous-entendre le réveil de cet espace et d’espérer vous voir revenir à l’occasion : )

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Jours 27 à 29

J’ai du être perturbée après 26 jours d’égarement d’arriver à la question la plus facile. Du coup j’ai laissé décanter pour y réfléchir (ou peut-être que ce retard a un lien avec le fait que mon manuscrit soit bouclé ?)

27. Avez-vous déjà participé à un NaNoWriMo (www.nanowrimo.org) ?

Et même plutôt quatre fois qu’une : ) Une expérience qui permet qu’en dépit du froid et de l’obscurité Novembre soit mon mois préféré. J’ai déjà longuement parlé du Nanowrimo et je vais donc peut-être éviter de me ré-étendre sur cette fabuleuse période, et me contenter de faire la prédiction usuelle : j’y arriverai jamais cette année. En 2007 c’était impossible : j’avais mes 2 argumentaires de mémoire à rendre le 30 novembre. En 2008 juste un dossier sur la vulgarisation en cosmologie, une revue de presse, un synopsis pour un 52 min, un dossier de géopolitique dans le même mois (vive le master pro et ses presque 60h de présence par semaine) en 2009 j’avais à boucler et soutenir mon mémoire de fin d’études (un rien moins long qu’un nano) et en 2010 j’entamais mon premier mois plus qu’intensif en tant que salariée. Impossible je vous dis. Mais puisque finalement, ça a marché 4 fois, peut-être que j’y arriverai cette année en dépit d’une semaine coincée en Inde avec des horaires drôlissimes (6h – 00h)  Si ça se trouve je rencontrerai des nanowriters à Dehli !

28. Parlez-vous de ce que vous écrivez à vos proches et amis non écrivant ?

Ca arrive, mais relativement peu souvent : même en aimant lire, les non-écrivants de mon entourage ne s’intéressent pas vraiment aux processus et mécanismes derrières les histoires. Moi j’aime parler structure narrative, style, trucages, recherches… j’ai du mal à ne parler que de l’histoire en soi, sa construction va forcement s’immiscer dans la conversation. Ceci dit il y a des gens que ça passionnent sans qu’ils le pratiquent (moi j’adore parler plans et découpage scénique sans savoir tenir une caméra ^^ ») Bref, pour savoir à qui j’en parle, vous reporter à ce précédent petit graphique

29. Bêta-lisez-vous ? Si oui, cela influence-t-il votre manière d’écrire ? Si non, pourquoi ?

Je béta-readais beaucoup il y a une dizaine d’années dans le milieu de la fanfiction. Aujourd’hui je béta-reade de façon très ponctuelle, au gré des requêtes des gens et de mon temps libre qui bien évidemment, ne tombent que rarement au même moment. Je ne suis affiliée à aucun site de beta-reading donc je me limite à des connaissances. Et non, cela n’influence pas mon style au sens où l’approche diffère d’une lecture simple : je suis en mode ‘correctrice’ ou plutôt analyse de texte, ce qui rend les mécanismes de l’auteur visibles, conscients, et d’autant moins prompt à être imités malgré soi !

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Jours 24 à 26

24. Écrivez vous « porte ouverte » (en montrant tout au fur et à mesure à vos lecteurs), ou « porte fermée » (en ne montrant rien tant que le point final n’a pas été posé, et la relecture effectuée) ?

L’avantage de la websérie c’est qu’on avait un peu des deux : j’écrivais un épisode la porte fermée mais il était publié avant même que ne commence l’écriture du suivant. Donc à l’échelle de la série comme un tout, ça revenait aussi à écrire la porte ouverte.

Coté romans, j’en ai écrit deux porte ouverte, puis deux porte close. Les deux premiers tenaient du format chroniques, et ils se prêtaient mieux à la lecture occasionnelle d’un passage. Les deux derniers sont plus conçus, dans ma tête toujours, pour une lecture d’une traite, ou tout au moins qui ne soit pas artificiellement fragmentée par le rythme d’écriture. Mais au fond ce qui a provoqué le changement ne tient pas tant aux types d’histoires qu’à une envie personnelle de faire découvrir mon histoire terminée au premier lecteur, de lui permettre d’être surpris. De fait je ne dis même plus de quoi parle un roman avant de l’avoir bouclé (la seule à connaitre le sujet du dernier étant ma consultante en nawakesque, alias Loj :D ) Ca n’a rien d’une décision facile à tenir au quotidien ; j’adore partager ce qui me passionne. Ca fait des mois que je me retiens d’expliquer le dit roman à mes deux Lectrices Idéales, mais l’idée de pouvoir les surprendre est un très bon leitmotiv.

25. Avez-vous un planning d’écriture où vous échelonnez votre production à venir ?

ENFIN une question facile ! -> Non.

26. En moyenne, combien de fois revenez-vous sur un texte pour le corriger ?

Heu… je peux même pas répondre « ça dépend » vu qu’on me demande une moyenne… Je dirais 4. J’estime qu’il y a un moment où il faut accepter qu’une version soit la dernière et laisser le texte vivre sa vie, sinon on peut évidemment retoucher à l’infini.

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